7 Décembre 2020
( Article paru et publié sur le site de la cgt.fr )
Avec le contexte de la crise sanitaire et sociale issue du Covid-19, la décision prend une tonalité particulière. Fin 2020, le pays comptera 900 000 privés d’emploi selon l’Unedic et un million de pauvres supplémentaires, alors que le CAC 40 a gagné 1000 points en trois semaines (depuis la création du CAC 40 les résultats de novembre 2020 sont les meilleurs encore jamais enregistrés).
Les experts justifient leur recommandation par des «raisons structurelles auxquelles s'ajoutent les effets de la crise due à la Covid-19»
En temps de crise, la récession sert de chantage pour maintenir les salaires à la baisse et “préserver les emplois”.
En temps de croissance, il s’agit à contrario de “préserver la compétitivité” et “éviter l’inflation” – donc là encore pas d’augmentation. « L’État n’a pas le pouvoir d’augmenter les salaires. Cela doit se négocier dans les entreprises », nous objecte-t-on en boucle. C’est faux !
L’État a le pouvoir d’augmenter le Smic, et mécaniquement, d’enclencher une hausse pour l’ensemble des salaires.
Depuis les années 80, la part des salaires dans la valeur ajoutée ne cesse de décroitre. Il est donc urgent de partager les richesses et que les salariés obtiennent leur dû !
Avec la crise sanitaire, la pression sur les salaires se fait plus forte : le gouvernement vient d’inviter le patronat à se saisir de l’outil des accords de performance collective, qui imposent une baisse de salaire et/ou une hausse du temps de travail au prétexte de sauver l’emploi.
La recommandation de ne pas augmenter le Smic, au-delà des “seuls mécanismes de revalorisation automatique” (l’inflation et le SHBOE) est un message lancé à tous.tes les travailleur.ses.
Notre organisation revendique sans relâche la revalorisation du Smic à hauteur de 1800 euros.