Cette première table ronde permettra de montrer l’enjeu d’investir massivement dans ce secteur, afin de couvrir tous les besoins sociaux, en termes d’accompagnement face à la perte d’autonomie, à la prise en charge de la petite enfance et aux situations de handicaps. L’expérience portée par la CSI autour de sa campagne « Investir dans l’économie des soins » sera présentée pour nous servir de point d’appui.
La crise sanitaire dans le milieu hospitalier, dans les EHPAD, ou dans l’aide à domicile et les risques pesant sur les personnes âgées, ont mis en lumière le scandale pour un pays aussi riche que le nôtre d’abandonner ses ainé·e·s.
Investir dans le secteur des soins (au sens large) permet de changer de paradigme :
- créer des emplois,
- relancer l’économie,
- revaloriser les professions du « soin aux autres »,
- en améliorer les conditions de travail,
- les salaires,
et ainsi aller vers une société plus égalitaire, plus juste, où le bien-être est la valeur fondamentale, où l’utilité sociale de toutes les professions « du soin » sera reconnue.
Pendant la crise de la Covid-19, de nombreuses professions à prédominance féminine ont été en première ligne :
- les soignantes, infirmières (87 % de femmes)
- les aides-soignantes (91 % de femmes),
- les aides à domicile (97 % de femmes), des agentes d’entretien (73 % de femmes),
- les caissières et des vendeuses (76 % de femmes),
- les enseignantes (71 % de femmes)
- les assistantes maternelles (99 % de femmes)…
Pour revaloriser ces métiers, il faut exiger que la loi soit enfin appliquée, car elle prévoit l’égalité de salaire pour un travail égal, mais aussi pour un travail de valeur égale. Cette table-ronde permettra de définir des points d’appui pour obtenir cette revalorisation, à partir de nombreux témoignages de salarié·e·s de ces secteurs.
Cette nouvelle campagne présente un double enjeu pour l’égalité femmes/hommes : le confinement l’a montré, comme le bilan des mesures d’austérité mises en place après 2008, tout recul dans l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie a un impact négatif d’abord sur les femmes sur qui repose le report de cet accompagnement.
À l’inverse, garantir un accompagnement digne de ce nom aux enfants, personnes âgées et handicapé·e·s permet aux femmes d’accéder à des emplois à temps plein et d’avoir un véritable déroulé de carrière.