9 Avril 2021
(Article paru et publié sur le site de la cgt.fr)
En octobre 2020, ils ont commencé à se mobiliser pour recueillir le nombre de signatures nécessaires à la tenue d’un référendum au sein de leur entrepôt.
En effet, la loi américaine stipule qu’un tel référendum doit être demandé par plus de la moitié des salariés.
Le lundi 29 mars, les 5600 salariés de l’entrepôt de Bessemer étaient donc appelés à se prononcer sur la création de la première section syndicale Amazon sur le sol américain. Les résultats du dépouillement ne sont pas encore connus, mais attendus avec impatience.
De précédentes tentatives avaient échoué, découragées par d’intenses campagnes de dissuasion orchestrées par l’entreprise. Cette fois-ci Amazon a même créé un site internet qui pose des questions comme "Pourquoi ne pas économiser cet argent (de la cotisation syndicale) pour vous acheter plutôt les livres, cadeaux et choses dont vous avez vraiment envie ?"
Le même jour en Allemagne, pays où l’entreprise est la plus implantée en Europe, 2000 salariés ont répondu à l’appel à une grève de quatre jours lancé par la fédération du commerce du syndicat Verdi.
Quelques jours plus tôt, le 22 mars, c’est l’Italie qui assistait à la première grève nationale de 75 % des salariés d’Amazon, parmi lesquels de nombreux employés précaires et des fournisseurs de service.