11 Juin 2021
Quelles traces la crise sanitaire va-t-elle laisser sur les habitudes professionnelles ? Le télétravail peut-il se généraliser ? Sophie Binet, co-secrétaire générale de la CGT Cadres, est l’invitée de #LaMidinal de regards.fr
« La crise sanitaire va laisser des traces profondes : on ne va pas reprendre comme avant la crise et le télétravail va s’installer. »
« Depuis le début de la crise, on demande de nouvelles régulations sur le télétravail. »
« Le télétravail c’est d’abord un brouillage entre vie professionnelle et vie perso ; une explosion du temps de travail ; disparition des pauses et des temps informels ; une rupture démocratique importante parce que les organisations syndicales n’ont pas le droit de s’adresser aux salariés en télétravail. »
« Le télétravail a exacerbé les inégalités entre les femmes et les hommes avec une forme d’assignation des femmes aux tâches domestiques. »
« D’un autre côté, on a aussi des salariés qui disent que le télétravail c’est moins de temps dans les transports et plus d’autonomie au travail et dans la gestion des horaires de travail. »
« À la CGT, on n’est pas contre le télétravail, on pense qu’il doit être encadré de façon à ce que ça ne soit pas un outil pour ubériser le travail de l’intérieur. »
« Avec le télétravail, il y a eu une intensification du travail. Tous les temps relationnels ont disparu. »
Comme chaque jour, @LenaRigz croque notre invité/e pendant l'enregistrement de #LaMidinale. Aujourd'hui, c'est @BinetSophie de la CGT Cadres, qui s'est assise dans le canapé jaune. Un entretien à retrouver dès midi sur https://t.co/7hxRamhTM8. pic.twitter.com/bIxz0rS7b5
— Regards (@Regards_fr) June 10, 2021
(Article paru et publié sur le site de l'ugictcgt.fr)
« Le plan de relance n’est pas à la hauteur : le quoi qu’il en coûte n’est pas conditionné pour les entreprises et on sait que ce sont les multinationales qui ont capté le plus d’aides et qui ont licencié dans le même temps. »
« Les plans sociaux, pour la première fois, concernent beaucoup la recherche et le développement, les ingénieries, les cadres avec de nombreuses boîtes industrielles qui délocalisent leurs ingénieries. »
« Notre industrie recule mais on s’installe dans un pays à la traîne, en dehors de l’innovation alors qu’on vit une rupture technologique majeure entre la rupture numérique et la rupture environnementale. »
« On demande des mesures différenciées en fonction de la taille des entreprises. »
« On demande à ce que la banque publique d’investissement joue son rôle et elle n’a pas assez de moyens. »
« La bataille n’est pas du tout perdue. On aura aujourd’hui le résultat du recours que la quasi-totalité des organisations syndicales ont déposé devant le Conseil d’Etat. »
« C’est une réforme injuste alors que le chômage explose. »
« 60 % des personnes privées d’emploi n’ont pas le chômage aujourd’hui. »
« On propose de déplafonner les cotisations et les allocations chômage de façon à mettre à contribution les hauts salaires. On peut dégager 800 millions d’euros / an. »
« Les travailleurs précaires vont être très impactés par cette réforme. »
« Cette réforme des retraites redevient une mise très sérieuse de l’exécutif. C’est incroyable parce qu’il y a quand même eu une grande mobilisation sociale et la majorité des Français n’y sont pas favorables. »
« La réforme des retraites est une vraie provocation contre le monde du travail. »
« Nous voulons porter la réduction du temps de travail et la semaine de quatre jours parce que c’est une vraie perspective de progrès. »
« La réduction du temps de travail est aussi un moyen de transformer le progrès technologique en progrès social et sociétal. »
« Ce qui se passe aujourd’hui est très inquiétant avec des signaux chaque jour de montée progressive de l’extrême droite et de ses idées. »
« Il y a dans la classe politique un discours raciste décomplexé. »
« Il y a besoin que la population se lève pour dire qu’on ne partage pas ces thèses de l’extrême droite. »