26 Juillet 2021
Le passe sanitaire constitue la preuve que l'on n'a pas le COVID. Il peut être obtenu suite à un résultat d'un examen de dépistage virologique négatif, suite à la présentation d'un justificatif de statut vaccinal ou d'un certificat de rétablissement après une contamination par le COVID 19.
(Article paru et publié sur le site de la cgt.fr)
Le projet de loi actuellement en cours d'examen par le Parlement prévoit que le passe sanitaire devienne aussi obligatoire dans les cafés, restaurants, centres commerciaux, maisons de retraite et trains, avions, cars interrégionaux à partir du 1er août.
Les soignants au sens large (la liste des métiers concernés comprend par exemple les sapeurs-pompiers et les aides à domicile) seront obligés de se faire vacciner.
Un professionnel qui ne pourrait pas exercer pour ces raisons pendant une période de deux mois serait automatiquement licencié ou obligé de cesser définitivement ses fonctions. Ces obligations concernent tous les professionnels, qu'ils soient ou non en contact avec du public.
Dans l'état actuel des choses, la loi ne prévoit ni formation pour les salariés qui devront s'acquitter de la vérification des passes sanitaires, ni possibilité de refus de leur part, ni mesure de protection alors que les réactions violentes sont aujourd'hui quotidiennes.
Dans les branches concernées, le pass serait étendu sans concertation avec les représentants du personnel, ni avec la médecine du travail.
Les travailleurs en CDD qui ne répondraient pas à l'obligation de passe sanitaire pourraient voir leur contrat faire l'objet d'une rupture anticipée ou d'une suspension de deux mois. Mais pendant cette période, ils ne pourraient ni s'inscrire à Pôle Emploi (et toucher des indemnités chômage) ni signer un autre contrat de travail.
Elle dénonce la méthode précipitée, et les conséquences graves qu'un tel texte pourrait avoir sur le pacte républicain, alimentant un clivage entre citoyens détenteurs d'un pass et les autres. La CGT appelle les parlementaires à ne pas voter de mesures régressives pour le monde du travail.