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LES LUTTES POUR DES SALAIRES DÉCENTS SE MULTIPLIENT

La question centrale des retraites mobilise l’attention du pays tout entier, partout en France, des travailleur·euses continuent à se battre pour obtenir des augmentations de salaire.

Le travail ne suffit plus pour vivre décemment

Traditionnellement, dans le secteur privé, les négociations obligatoires annuelles (NAO) se poursuivent en début d’année civile.  
La révolte qui gronde en France à propos de la réforme des retraites vient potentialiser les luttes engagées depuis maintenant plusieurs mois en faveur de l’augmentation du pouvoir d’achat.

Alors que les profits boursiers culminent à des sommes record (les bénéfices cumulés des entreprises du CAC 40 atteignent 142 milliards d’euros en 2022, et les dividendes versés aux actionnaires 80 milliards), certain·es salarié·es· ne gagnent pas assez pour se loger, pour se nourrir.

Ils en arrivent à des situations extrêmes, comme dormir dans leur voiture, ou se nourrir grâce aux banques alimentaires. Les salaires ne suffisent plus pour vivre décemment. De plus en plus, les travailleur·euses se précarisent.(Article paru et publié sur le site de la cgt.fr)

Mais les salarié·es ne baissent pas les bras, et partout en France, les luttes paient ! 

C’est le cas chez Findus à Boulogne-sur-Mer, où des débrayages quotidiens massifs de deux heures pendant une semaine ont permis d’obtenir une moyenne de 7 % d’augmentation.

À Angers, 4 jours et demi de luttes ont fait céder la direction d’Eolane, une usine qui fabrique des cartes électroniques à forte valeur ajoutée. 120 euros d’augmentation ont été obtenus pour tou·tes les salarié·es au niveau du SMIC, et des augmentations progressives en fonction du salaire pour tous les autres, ainsi que le paiement de deux jours de grèves. 

En janvier, une grève éclair chez Spontex à Beauvais a elle aussi permis d’obtenir 6 % d’augmentation de salaire entre janvier et juillet 2023, et le versement de 1000 euros de la prime valeur ajoutée, le tout grâce à 4 heures de grève par équipe.

À la fonderie Lorraine ZF-Voit (Moselle), la mobilisation de 90 % des 400 salariés a débouché, après deux jours de grève, sur une augmentation de 150 euros bruts d’augmentation et une prime de 1 500 euros. Encore une victoire éclair obtenue grâce à une grève massive.

Les luttes victorieuses grâce à la mobilisation syndicale

Ces exemples, encourageants, montrent qu’il ne faut rien lâcher.

Face à des patrons obsédés par le profit et par la rémunération de leurs actionnaires, les travailleur·euses peuvent compter sur la force de la lutte collective pour obtenir la reconnaissance et la satisfaction de leurs revendications.

À l’origine des profits réalisés se trouvent celles et ceux qui produisent de la richesse par la force de leur travail. Toutes les revendications parlent du vécu quotidien des salarié·es, qu’elles concernent la retraite, l’augmentation des salaires ou encore la reconnaissance de la pénibilité…

« La massification de la mobilisation élargit le rapport de force et renforce le pouvoir des travailleur·euses », analyse Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT 

Pour vivre décemment grâce à son salaire, il faut continuer à se battre pour : 

  • le SMIC à 2000 euros,
  • la révision des minimas des branches professionnelles, avec aucun minima en dessous du SMIC,
  • l’instauration de l’échelle mobile des salaires, c’est-à-dire l’indexation de tous les salaires sur l’inflation.
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