22 Septembre 2023
Après près de 9 mois de report, le gouvernement a enfin présenté son « pacte des solidarités » pour lutter contre la pauvreté, succédant à la « stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté » depuis 2018, qui se voulait ambitieuse pour réduire les inégalités et promouvoir l'égalité des chances.
Cependant, les chiffres actuels sont alarmants : 9,2 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, dont 2,2 millions ont un emploi, plus de 5 millions sont sans emploi et 15,3 % des travailleurs sont en situation précaire. Peut-on vraiment attendre des mesures efficaces de ce nouveau pacte des solidarités ?
Le gouvernement semble paradoxal en dénonçant les bas salaires pour les emplois essentiels tout en refusant d'augmenter significativement le Smic. Il affirme que le travail est un moyen de sortir de la pauvreté mais réduit drastiquement les investissements dans la politique de l'emploi. De plus, il prétend aider les chômeurs tout en augmentant les radiations de Pôle emploi, plongeant des milliers de familles dans la précarité.(article paru et publié sur le site de la cgt.fr)
Ce plan gouvernemental semble davantage une opération de communication à court terme qu'une réflexion sérieuse sur la pauvreté à long terme. La pauvreté ne sera pas éradiquée avec de simples mesures symboliques, bien loin des demandes des associations qui militent pour une revalorisation des minima sociaux et une augmentation des aides au logement.
La CGT défend un projet de société axé sur l'intérêt général, garantissant à chacun l'accès aux droits fondamentaux dont le droit à un emploi et à un salaire décent. Elle propose un nouveau statut du travail salarié offrant une protection tout au long de la vie professionnelle. La lutte contre la pauvreté passe également par la régularisation des travailleurs sans papiers.
Ces projets novateurs, axés sur le progrès social pour toutes et tous, seront portés par la CGT lors de la conférence sociale en octobre et lors des négociations interprofessionnelles à venir. Ils reflètent également le sens de la journée mondiale du refus de la misère (17 octobre), à laquelle la CGT s'associe cette année en mettant en lumière le travail décent et la protection sociale.
Montreuil, le 20 septembre 2023