22 Novembre 2023
Comment faire pour concilier enjeux sociaux, environnementaux et économiques ? Quel modèle de développement soutenable pour la planète ? Comment transformer notre outil de production ? Comment gagner concrètement les transformations en dehors du greenwashing ou des grands discours sans lendemains ?
La crise sanitaire inédite liée à la pandémie du Coronavirus s'ajoute à présent aux crises sociales, économiques, et environnementales. L'épidémie a brutalement agit comme un révélateur. Nos sociétés n'ont jamais été aussi riches et développées technologiquement. Elles se sont pourtant retrouvées totalement démunies face à la crise sanitaire. cette dernière donne à voir l'échec du mode de développement capitaliste fondé sur l'exploitation des êtres humains et de la nature.
Le réchauffement climatique et l'effondrement de la biodiversité tels qu'étudiés par les milieux scientifiques frappe d'ores et déjà des populations dans le monde entier et fait courir un risque immense à l'humanité entière à court terme, avec de graves menaces sur l'avenir même de l'espèce humaine.
Malgré l'accord de Paris adopté en 2015, les émissions de CO2 repartent à la hausse. Et ce, même avec l'arrêt historique de l'activité économique mondiale due au Covid, nous alerte l'ONU dans un récent rapport. Notre planète est bien partie pour connaître ses cinq années les plus chaudes jamais enregistrées. Il est plus que nécessaire de réagir et d'apporter d'autres réponses.
Consciente de ces enjeux l'Ugict-CGT a fait de la question environnementale une priorité de congrès. Les ingénieurs, cadres et professions intermédiaires sont particulièrement sensibilisés à cette thématique dans leur vie quotidienne. Mais bien souvent, malgré leurs responsabilités, leurs qualifications et leur place dans les processus de production ils et elles n'ont pas les moyens de faire évoluer leur travail et leur entreprise pour limiter son impact environnemental.
Nous pensons au contraire que l'engagement professionnel des salariés est une ressource pour envisager ce développement durable : que des salariés et leurs représentants puissent s'investir dans ces enjeux environnementaux et peser sur les choix et les pratiques de l'entreprise en la matière.
Celles et ceux qui travaillent doivent être entendu·es à partir de ce qu'ils créent.
Bâtir une société de demain dans laquelle l'État joue tout son rôle, de relocaliser notre industrie pour retrouver une maîtrise des grands secteurs stratégiques du pays et notre souveraineté économique, avoir des services publics renforcés, et une vie démocratique rénovée, avec de nouveaux pouvoirs pour tous les salariés... N'est-ce pas à l'État de définir comment sont produites les richesses et comment elles sont redistribuées ? De planifier son économie ? De fixer des critères sur l'utilisation de l'argent public et sur le rôle des banques ?
Il est indispensable de lier urgence climatique et urgence sociale avec la création de milliers d'emplois. Nous pensons qu'il ya urgence à opérer une rupture avec le modèle économique basé sur une logique d'austérité et de rentabilité financière pour en construire un autre, basé sur le respect de la nature et l'homme, un monde de justice sociale et solidaire.
Futurs Alternatifs : manifeste pour la responsabilité environnementale
Un manifeste pour proposer des transformations concrètes. Un manifeste pour changer profondément le système, mais pas le climat !