28 Avril 2021
(Article paru et publié sur le site de la cgt.fr)
Congés maladies, maternités et périodes de chômage partiel seront considérés comme des périodes non-travaillées, ce qui fera baisser d'autant le montant des allocations chômage. Les travailleurs les plus touchés seront les plus précaires : contrats courts, temps partiels, intérimaires...
En novembre 2020, le Conseil d'Etat avait déclaré deux dispositions illégales, suite au recours des syndicats. Il a notamment annulé un précédent mode de calcul du salaire journalier de référence (SJR) qui introduisait une rupture d'égalité entre les chômeurs en emploi continu et ceux en emploi discontinu.
Pourtant, le nouveau mode de calcul va lui aussi créer des disparités, par exemple entre une femme qui aura eu un congé maternité au milieu de la période de calcul et une autre qui n'en aura pas eu.
Pour les plus hauts salaires, les indemnités seront réduites au bout de 7 mois.
Vendredi 23 avril, artistes et salariés privés d'emploi se sont mobilisés dans toute la France, rejoints par des salariés inquiets de la multiplication des plans de licenciements et de la remise en cause des acquis sociaux.
Répondant à l'appel de la CGT, et en lien avec les occupations de lieux culturels sur tout le territoire, ils demandaient le retrait de la réforme de l'assurance chômage.
Pour la CGT, les allocations chômage doivent constituer un revenu de remplacement, qui permette à la personne qui perd son emploi d'en trouver un autre.
« Diminuer les allocations de tous les chômeurs obligera les gens à accepter n'importe quel emploi pour survivre. Ces mesures changent la nature même d'une allocation chômage, qui doit donner aux chômeurs le temps de retrouver un emploi en adéquation avec leur emploi précédent et leurs qualifications » analyse Catherine Perret, secrétaire confédérale.