25 Novembre 2021
8ème édition du baromètre annuel Ugict-CGT / SECAFI
Après avoir été sur-sollicités durant la crise sanitaire pour maintenir les objectifs et le niveau d’activité dans leur entreprise ou leur administration, les cadres aspirent à travailler et vivre autrement. Ils et elles souhaitent une meilleure articulation des temps et veulent reprendre la main sur le sens et la finalité de leur travail, quitte à devoir affirmer des désaccords avec leur direction. Lucides sur les marges manœuvres, les cadres sont une majorité à se déclarer favorable au retour de la retraite à 60 ans.
Dans un contexte de manque de reconnaissance salariale pour plus d’un cadre sur deux, et
d’une évaluation individuelle qui manque de transparence et n’est pas fondée sur les bons critères pour les deux tiers des cadres, ils et elles sont une majorité à souhaiter disposer de nouveaux droits d’intervention pour pouvoir faire primer leur éthique professionnelle
Les cadres appartiennent à la catégorie socio professionnelle dont la durée du temps de travail augmente le plus notamment du fait des forfaits jours qui concernent 50 % des cadres. Alors que ce régime unique en Europe vient d’être condamné par le Comité Européen des Droits Sociaux pour la 4e fois, l’Ugict-CGT appelle le gouvernement à respecter le droit européen et à mettre fin aux forfaits jours sans décompte horaire. L’Ugict-CGT appelle ses organisations et les salarié.e.s à se saisir de cette décision pour faire annuler les accords collectifs et conventions individuelles de forfaits jours qui ne garantissent pas le respect des durées de travail et de repos.La transposition de l’accord européen sur le numérique doit être l’occasion de garantir l’effectivité du droit à la déconnexion et d’apporter les réponses nécessaires en réinterrogeant les organisations du travail, le mode de management (délai de plus en plus court, objectifs de plus en plus déconnectés de la réalité), la charge de travail et son évaluation au regard des moyens dont on dispose.
Le déploiement du télétravail modifie en profondeur les conditions de travail des cadres. S’il répond à leur aspiration d’une meilleure articulation entre vie professionnelle et vie personnelle, il est aussi instrumentalisé par le patronat pour optimiser les coûts, mettre sous pression le management de proximité et individualiser les relations de travail. Des pratiques condamnées par les cadres :
(Article paru et publié sur le site de la cgt.fr)
Les cadres sont lucides sur les objectifs de la réforme et savent que les marges de manœuvres existent pour améliorer le système existant.
L’Ugict-CGT revendique pour l’encadrement des droits nouveaux pour renforcer la sécurisation professionnelle, assurer la reconnaissance professionnelle, et reconnaître le rôle contributif de l’encadrement dans la définition de la stratégie des entreprises et administrations.