Les prix augmentent, les marges des entreprises explosent mais les salaires et les investissements ne suivent pas, et la perte du pouvoir d’achat s’accentue.
En l’absence de redistribution, c’est le travail qui paie le prix de l’inflation.
L’inflation – une hausse générale et durable du niveau des prix – est manifeste sur bon nombre de produits au cours des 12 derniers mois : combustibles liquides + 84 % ; gaz naturel + 41,3 %, services d’aides à domicile + 16 %, poissons frais +15,6 %, transports des passagers en train + 13,8 %, pâtes + 10,8 %.
Mesurée grâce à l’Indice des prix à la consommation (IPC) établi sur un panier de plusieurs centaines de produits, elle sert de référence à l’indexation du SMIC, du point d’indice, des pensions de retraite.
Mais l’IPC n’est pas un indice du coût de la vie : l’inflation n’a pas le même impact en fonction des revenus, et ses conséquences sont plus dramatiques pour les petits budgets que pour les hauts salaires. Lorsque l’inflation augmente, la perte du pouvoir d’achat est plus importante en bas de l’échelle des salaires.
« Aujourd’hui, le décalage entre le taux de l’inflation annoncé et le ressenti se creuse » constate Mathieu Cocq, économiste CGT. (Article paru et publié sur le site de la cgt.fr)