Chiffres de l'apprentissage : comme souvent, le diable se cache dans les détails.
Des chiffres à faire pâlir d’envie : en 2021, 730 000 contrats d’apprentissage ont été signés, soit +140% par rapport à 2017, au début du premier mandat d’Emmanuel Macron.
Et il y aurait 900 000 autres contrats en stock, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques. Un record absolu !
« La marchandisation des contrats d’apprentissage, est-ce une bonne nouvelle ? », s’interroge Angeline Barth, secrétaire confédérale de la CGT, en charge de la formation professionnelle.
Avec le big bang de Muriel Pénicaud et sa loi Avenir professionnel de 2018, « les centres de formation des apprentis (CFA) n'ont plus besoin d'autorisation régionale pour ouvrir, ni de celle de l'État pour embaucher des formateurs », ajoute-t-elle.
N’importe quel organisme de formation peut former des apprentis.
Désormais pilotés par les branches professionnelles, c’est le patronat qui définit les besoins de formation, détermine les diplômes et titres professionnels et fixe le niveau de prise en charge pour chaque certification (« coût-contrat »).
Lorsque les régions avaient encore la main, elles étaient attentives à maintenir des formations pour les premiers niveaux de qualification. (Article paru et publié sur le site de la cgt.fr).
Plus de 200 CFA supplémentaires ont été créés depuis la réforme Pénicaud, créés directement par des entreprises « pour former des jeunes en fonction de leurs besoins propres, sans certitude sur la transférabilité des certifications vers d’autres secteurs professionnels », critique Angeline Barth.