24 Juin 2022
Le 21 mai, Elisabeth Borne, récemment nommée Première Ministre affirme que la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires figurera dans le projet de loi de finances rectificative (PRLF). Celui-ci devrait être proposé au conseil des ministres début juillet puis examiné par l’Assemblée nationale dans la foulée.
Ni Elisabeth Borne, ni Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, n’ont précisé le montant de cette revalorisation.
Fondamental pour ajuster le salaire des fonctionnaires à l’inflation, le point d’indice a été quasi complétement gelé depuis 2010, conduisant à une lente et inéluctable érosion du pouvoir d’achat.
« La perte du pouvoir d’achat a été estimée entre 10 et 11 % » indique Céline Verzeletti, Secrétaire confédérale de la CGT.
La CGT revendique 10 % d’augmentation de salaire tout de suite et l’indexation de la valeur du point d’indice sur l’inflation, le tout avec effet rétroactif au 1er janvier.
Mais au-delà de la valeur du point d’indice, c’est toute la question des salaires des fonctionnaires qui est à revoir. (Article paru et publié sur le site de la cgt.fr)
« Il faut mettre un terme aux politiques qui ont entremêlé les salaires, les dispositifs de pouvoir d’achat et les carrières et leur déroulement » revendique Céline Verzeletti.
Plus important encore, le tassement des grilles indiciaires conduit à des situations aberrantes : en 2000, un agent de catégorie C était recruté 3 % au-dessus du SMIC.
Aujourd’hui, il est recruté au SMIC, comme les 7 premiers échelons du 1er grade et les 3 premiers du 2e grade.
Le constat est à peu près identique pour les catégories B et A, imposant une refonte totale de la grille indiciaire avec une amplitude de 1 à 4,6 et 2 grades maximum par corps
Enfin, la lutte pour une rémunération plus juste des agents non titulaires s’impose, avec l’ouverture de négociations pour un nouveau plan de titularisation des contractuels.