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3 RAISONS DE VOTER POUR LA DÉMOCRATIE LE 7 JUILLET 2024

3 RAISONS DE VOTER POUR LA DÉMOCRATIE LE 7 JUILLET 2024

L’extrême-droite est un poison mortel pour notre République, notre démocratie et pour les travailleuses et les travailleurs. Le 7 juillet 2024 nous pouvons voter pour la démocratie.

La CGT réaffirme son appel à voter pour le programme du Nouveau Front Populaire.

La CGT appelle toutes les forces politiques républicaines à prendre leurs responsabilités, à ne pas se maintenir sur des triangulaires qui assureraient la victoire de l’extrême-droite et à appeler à faire barrage au Rassemblement National.

1 – L’extrême-droite au pouvoir menace la démocratie politique

Au plan politique le Premier ministre dirige l’administration et nomme les haut·es fonctionnaires ou les propose au Président de la République, notamment en ce qui concerne les directions des grandes entreprises françaises. Or avec une administration à sa main l’extrême-droite pourrait mettre en œuvre l’intégralité de son projet politique.

Elle pourrait y compris utiliser les moyens de l’Etat pour garder le pouvoir et ne pas le rendre comme cela s’est vu à l’étranger : en Hongrie l’extrême-droite au pouvoir a mis les médias sous contrôle, en Argentine l’extrême-droite au pouvoir utilise des procédures juridiques extraordinaires (les méga-décrets) pour empêcher l’opposition de s’exprimer.

Pire, dans certains pays l’extrême-droite s’est organisée pour tenter de conserver le pouvoir par la force, après l’avoir perdu dans les urnes comme au Brésil (attaque de la Place des Trois pouvoirs du 8 janvier 2023) ou aux Etats-Unis (attaque du Capitole du 6 janvier 2021).(Article paru et publié sur le site de l'ugictcgt.fr)

L’extrême-droite conteste notamment le rôle de “fonctionnaire-citoyen·ne” qui ont pourtant le devoir de désobéir “dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public”. Ainsi un cadre du RN a récemment menacé de sanction les haut·es fonctionnaires qui refuseraient d’appliquer les politiques d’extrême-droite au nom de l’intérêt général et des valeurs de la République (égalité, neutralité…).

2 – L’extrême-droite menace en particulier le pluralisme et la transparence dans les médias

Les médias et les réseaux sociaux sont ce qui permet à la démocratie de fonctionner en informant les citoyen·nes sur les décisions publiques et les conditions dans lesquelles elles sont prises.

Or des médias de plus en plus nombreux tombent aux mains de quelques milliardaires et capitaines d’industrie qui sont en situation de conflits d’intérêt manifeste. Quelques exemples :

  • Vincent Bolloré détient Canal+, Europe 1, CNews, le JDD, Paris Match, Télé-Loisirs, Gala, Femme actuelle, Capital
  • Bernard Arnault détient Les Echos, Le Parisien, Aujourd’hui en France, Radio Classique
  • François Pinault détient Le Point

Aux Etats-Unis, ces milliardaires s’attaquent aussi aux réseaux sociaux, où se joue aussi le débat démocratique, à l’image d’Elon Musk qui a racheté Twitter (devenu X) en 2022.

Majoritaire à l’Assemblée nationale, le RN pourrait désigner trois membres de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) et donc réduire sa capacité de contrôle.

Or l’extrême-droite en France est l’ennemi historique de la liberté d’informer :

  • elle exclut ou tente d’intimider certain·es journalistes lors de ses meetings, pratiques dénoncées par la CGT des journalistes en 2020 et en 2023,
  • elle tente de créer la confusion chez le public en s’appropriant les codes de médias pour réaliser sa propagande électorale, pratique dénoncée par la CGT des journalistes en décembre 2023,
  • les groupes d’extrême-droite organisent des campagnes de cyber-harcèlement contre certain·es journalistes, en particulier les femmes et les personnes racisées.

Concrètement, le RN ne défend pas le pluralisme des médias, bien au contraire. Il prévoit la privatisation du service public d’information, or cela va impacter la qualité de l’information dans un contexte d’extrême-droitisation de l’audiovisuel privée et de censure croissante sur le service public.

Le RN ne défend pas la transparence de l’information :

Or ce sont les médias qui révèlent des scandales industriels et environnementaux et couvrent les mobilisations sociales essentielles telle que le mouvement #MeToo qui a permis de faire progresser la prise de conscience sur les violences subies par les femmes en à peine quelques années.

3 – Au travail, l’extrême-droite pose une menace sur la démocratie sociale.

L’extrême-droite s’oppose au syndicalisme et aux moyens dont il dispose pour gagner des droits pour les salarié·es. Dans une expression récente Marion Maréchal Le Pen a appelé à “une réforme syndicale” et s’est prononcée :

  • contre le résultats des négociations qui ont conduit à un accord collectif favorable aux salarié·es, comme celui signé à la SNCF sur les aménagement de fins de carrière
  • contre les heures de délégation dont bénéficient les syndicalistes pour réaliser leurs missions (tournées syndicales, consultation des salarié·es, formations, préparation de réunions, rendez-vous avec l’inspection du travail, animation de permanences à destination des salarié·es…)
  • contre les subventions publiques données aux syndicats qui leur permettent de mener leur activité (diffusion de tracts,
  • contre la possibilité de tenir un même mandat plus de deux fois (qui garantit pourtant la continuité dans l’action syndicale et la maîtrise de dossiers très techniques comme la stratégie économique de l’entreprise, où la méthode d’enquête sur les accidents du travail)
  • contre le monopole syndical au premier tour des élections professionnelles, qui permet de mesurer la représentativité syndicale mais surtout de réduire l’influence patronale sur les représentant·es des salarié·es

Elle s’oppose aussi aux moyens utilisés par les salarié·es pour gagner des droits, tel que le droit de grève.

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